Quelques aventures
Mes nouveaux colocs
Prendre le temps...
L'objectif précis de "One millimeter a day"
De retour sur les ondes...
Reconstruire Galveston
Aujourd'hui une nouvelle intéressante : 2 de mes photos de Galveston ont été retenues pour illustrer le site NowPublic qui relate les travaux de reconstruction de Galveston et en particulier ses plages. Vous pourrez y trouver des photos qui décrivent encore mieux que mes mots le roadtrip "sauvage" que j'ai effectué.
Beau projet, surtout si on aime le sable.
Mais les photos valent le détour (pas les miennes, surtout les autres).
Je vous laisse apprécier...
CU in 2009
Xmas time !
Voici quelques temps depuis le dernier post. Bon hé bien disons que l'on se fait souvent rattraper par le travail !
Donc pas mal de boulot dans le labo avec blouse, gants et pipettes... bref la routine...
Quelques événements tout de même :
1 - Représentation de Nutcracker (casse-noisette pour les monolingues) par le Houston Ballet
Ca sent bon Noël !
Un must de la saison pour ceux qui peuvent se l'offrir. Ambiance familiale assurée avec rires des enfants pour la première partie, bien travaillée pour être humoristique et accessible aux novices en danse et représentation théâtrale. Tout le monde est sur son 31 et les ensembles robes-sacs à mains-chapeaux sont de rigueur. Je n'ai même pas besoin de vous dire dans quelle catégorie j'étais...
Bien sûr il y a l'entracte et on peut aller se chercher une boisson au bar (gigantesque) et en profiter pour faire des photos avec les soldats du Nutcracker ou les souris géantes. Un chouette mélange entre ballet et Disney en somme.
Waouh le big Xmas tree !
Seconde partie impeccable avec la vraie performance de danseurs. Un vrai moment de grâce au beau milieu de ce Texas décidément plein de surprises. Des ombres au tableau ? Oui peut-être : l'acoustique de la salle ne vaut pas nos bons vieux théâtres parisiens et ne rend pas hommage à leur super orchestre.
Un sourire m'est venu à chaque fois que des applaudissements montaient suite à un beau geste de danseurs : rien à voir avec le clap-clap pincé et presque feutré d'appréciation mondaine ! Ici on y va de bon coeur et on fait même un petit "wouhou" pour féliciter !
Donc malgré les tapis rouges et les smokings, il y a toujours un moyen de réveiller le texan qui sommeille...
La girl team et la souris géante
2 - La météo a été trop sympathique avec nous ces derniers temps
2 jours de neige avec des vrais flocons (on a vérifié qu'ils avaient le drapeau texan sur eux).
Bon ok c'est pas la folie car la neige ne tient pas mais tout de même c'est un record, voir ici.
Et des semaines amusantes où la température fait le yo-yo entre froid (attention froid ici être différent de froid chez nous !), tiède et chaud (idem pour le chaud hein !). Donc un matin à 4°C avec après-midi à 25 et le lendemain, après un bel orage on stagne à entre 2 et 5°C... pour 2 jours maxi et hop retour du chaud avec 20-25°C...
Donc on oscille entre printemps chaud, été fulgurant et aperçu d'hiver (fin d'automne pour des frenchies comme nous), le tout en 7 jours. Funny ! Les houstoniens n'en reviennent pas et il est un plaisir rare que de se tenir à un passage piéton en simple polo avec un gros costeau de 2 fois son poids habillé en doudoune et bonnet et porteur d'un regard ahuri vers cette extraterrestre insensible au froid texan !
3 - La culture à Houston c'est possible et c'est pas cher
Non contente d'être allée voir Nutcracker, j'ai décidé de succomber au plaisir de Bach avec le Magnificat en représentation par l'orchestre baroque de Houston. Attention c'est plus pince-pince que le ballet, la moyenne d'âge et nettement plus haut mais ô surprise le chef d'orchestre incroyablement jeune est français !
Il y en a tellement peu ici que c'est toujours touchant d'en retrouver.
Belle représentation et ensemble de haute qualité, le tout pour 25$... je reviendrai !
4 - L'esprit de Noël s'est répandu partout
Depuis Thanksgiving c'est officiellemnt le top départ des festivités de la "season". Décoration à gogo, Christmas carols dans tous les coins et fêtes en tout genre : on mange, on boit, on respire Noël par tous les pores possibles. Un super avantage est de pouvoir organiser les 2 dernières semaines avant Noël sans avoir à se soucier de son déjeuner. Tous les midis, en surfant entre départements et batîments, il est possible de trouver à manger gratuitement ;-)
Autant dire que j'en ai profité largement : lunch avec l'association des post-docs de UT, lunch et cookies du doyen, Xmas turkey of MD Anderson's post-docs, goûter de l'office des affaires internationales, repas de Noël des étudiants de médecine...
Et à chaque fois on met les petits plats dans les grands SVP ! Le traiteur est généralement un de ceux dévoués au Medical Center et le plus souvent il s'agit du French Corner (Haaaaaaaaaa trop bien) et il y en a pour au moins 100 personnes à chaque fois...
Pour finir en beauté, aujourd'hui avait lieu le repas de Noël de mon département. Délicieux et typique : sweet potato pie, mashed potatoes, turkey, southwestern chicken et j'en passe... Bien sûr il y avait aussi de quoi attraper un diabète en un temps record, mais bon...
Et cerise sur le gâteau (si je puis dire, enfin vous allez voir) : il y avait des trucs à gagner !
Mais pour gagner il faut d'abord jouer... A quoi donc me direz-vous ? Bon alors je préviens tout de suite ceux que le gaspillage de nourriture offusque : éloignez-vous de l'écran, zappez cette partie !
"Cookie decoration contest" of course !
Et là c'est parti avec un gros cookie (du diamètre d'une bonne tarte aux pommes française, mais vraiment cookie avec les pépites de chocolat) et des accessoires de décoration : sucre coloré en bombe type bombe à chantilly, sucre sous forme de poudre colorée itou, sucre gélatineux, sucre d'orge, sucre, sucre, sucre... toutes les décoration possibles en sucre étaient là... 1 gros cookie par équipe (il y en a 15 dans mon département) et 20 minutes pour opérer. A la fin les juges notent les oeuvres et on décernent les prix (pour de vrai !).
N°1 : Pizza party
N°2 : Food tray for your next lab meeting
N°3 : Free coffee from Starbuck for your labmates
Un exemple de résultat (non primé) ci-dessous :
Ils sont fous ces 'ricains !!!
Je finirai en adressant à tous et à toutes de joyeuses fêtes de fin d'année. RDV ici-même l'année prochaine avec un passage par la France pour un Noël en famille.
Plein de bonnes choses à tous et en 2009 on pourra jeter des chaussures sur Georges W, mais en tant que simple citoyen !
ENJOY !!!
Roadtrip autour de la Bay
Bye-Bye Downtown !
Histoire de fêter à la française le traditionnel Thanksgiving, j'ai décidé de quitter la ville et ses grattes-ciel. Hé oui au bout d'un moment ils sont agaçants avec leurs pick-ups gigantesques en ville, toute plate en plus. Et comme Houston est du genre ville étalée, un peu comme Los Angeles, on est dans une grosse bulle. Rien que la Inner Loop est plus grande que Paris intramuros, donc malgré mes mollets de (presque) Lance Armstrong, c'est dur d'atteindre la sortie.
Donc hop on attrape une voiture et on file direction EST dans un premier temps histoire de chercher de la campagne, de la vraie.
Après quelques miles on est enfin heureux de découvrir une autre vie que celle très "aquarium" de Houston.
Premier contact avec le vrai Texas à Anahuac, petite bourgade située entre Lake Charlotte et Trinity Bay.
Fini les maisons cossues du centre ville, fini les trottoirs où l'on peut voir Paper Boy distribuer les journaux sous plastique; fini le bitume et le béton...
Ici c'est petite maison, plus souvent mobile home qui n'ont plus bougé depuis des années, fermes et aussi puits de pétrole à l'ancienne. Tout a l'air d'un autre âge et la calme est partout.
Grandes routes en ligne droite avec alternance entre prairies quelques peu boisées et vue sur une étendue d'eau trouble et agitée.
Mais surtout, une fois vraiment dans la ville on se rend enfin compte que Ike est passé par là et a frappé fort. Il y a des débris un peu partout sur le bord des routes et dans les terrains quand ils n'ont pas été nettoyés. Sinon ce sont des piles de déchets en tous genres amassés le long de la route.
Un petit air des landes ?
Un petit air de Beyrouth ?
Au loin la Trinity Bay
Donc l'ambiance n'est pas vraiment à la réjouissance. Un petit tour dans la ville (enfin ce qu'il en reste) et on trouve des toits de maison d'un côté (le reste est manquant), des bateaux à côté du parking du City Hall, des voitures littéralement renversées, des lattes de bois éparpillées - qui anciennement devaient former des murs de maisons ou des clôtures - des poteaux et lignes électriques qui penchent un peu beaucoup, ...
Mais la vie continue : certains ont tout simplement décidé de rester même si leur maison est vaporisée dans tout le quartier. Beaucoup ont un container (du type personal storage) et vivent dans des tentes ou des caravanes. Sur la place de l'Eglise (méthodiste of course) des chapiteaux et tentes géantes sont installés et accueillent cantines, hébergement, zone de soins, tables et bancs, SDB de fortune.
Après tant d'émotion une pause casse-croûte s'imposait.
Direction le seul "restaurant" du coin. Bien typique évidemment : banquette rouge, café à volonté, œufs brouillés spécialité de la maison, steak au barbecue et bière texane. Drapeaux texans et américains sur la devanture évidemment et musique qui sent bon l'harmonica et la guitare sèche.
Donc bien sûr avec mon accent frenchie et ma location japonaise je dénote et suis tout de suite repérée en tant que touriste. Hé bien ce fut instructif car au milieu de ces bons vieux texans bien marqués par les événements (certains n'ont même pas quitté la ville pendant l'ouragan !!!) qui me racontaient leur vie avant et après Ike (mais il disent before ou after, ne jamais dire Ike), j'ai eu plaisir à déguster un steak succulant et apprendre plus sur ces texans. Ils ont un côté extrêmement touchant et la même force de caractère que nos bons vieux anciens du terroir !
J'ai aussi pu apprécier avec une goutte de sueur retenue l'entrée du fermier du coin : 10 gallon hat, jean usé, et barbe de 3 jours. Il commande son café (bon en fait j'ai même compris ce qu'il a dit mais je n'étais pas la seule visiblement) tout en posant nonchalamment son... fusil à pompe le long du bar ! Chuck Norris n'était pas loin pour sûr !
Direction SUD pour tenter de rejoindre la mer, la vraie. Sur le chemin (tout droit !) encore des forages pétroliers antiques, des étandues marécageuses et un vent à décorner un longhorn. Puis enfin la mer, et finalement presque 2 car à gauche le golfe du Mexique et à droite la bay et donc la voiture (pas du tout compatible avec des activités sous-marines imprévues) sur cette bande de terre parfaitement inondable. Et c'est parti pour 60 miles environ. Pour plein de photos tout partout RDV sur FlickR.
Dans le désordre des rencontres exotiques : des voitures fracassées, un jetski sur la plage (fracassé aussi), un palmier qui tente de survivre, des congères de sable, des voitures noyées, des maisons sur pilottis qui tentent de ne pas tomber ou s'enfoncer dans le sable inondé, des piles de débris regroupés le long de la route, ...
Des maisons flamands roses
Il ne reste pas grand chose de Crystal Beach et la reconstruction n'est pas à l'ordre du jour. Mais on y trouve surtout des grandes étendues de sable avec le vent pour seul compagnon, des coquillages par centaines et en bon état. Par contre pas question de se baigner car outre son aspect trouble (essentiellement dû aux retours du delta du Mississippi), le titre bactérien du golfe fait toujours peur, même aux autorités sanitaires américaines, c'est dire !
Tout au bout de la Bolivar Peninsula hop un petit coup de ferry (gratuit) et après un aperçu du port de Galveston (et des supertankers bourrés de pétrole pas cher) on est de l'autre côté.
Il est beau mon pick-up !
Et là on m'a promis désolation, fin du monde et autres joyeusetés mais rien... à part les guitounes du bord de plage qui ont disparu (moi j'ai pas vu de différence!) ben c'est pas comme ce qu'on a vu avant.
Bon Galveston est un peu le Deauville de Houston donc ils sont sensibles si on leur abîme leur joujou de détente... Mais j'ai mon explication sur le sort heureux de Galveston : une protection divine inattendue ! La preuve en image :
Allah wackbar !!!
Et c'est reparti pour la route le long de la mer, sans trop de souci car on se sent comme en ville sur une bonne dizaine de miles. Direction Freeport avec le couchant pour horizon.
Freeport au loin
On est tranquille, le régulateur de vitesse enclenché et la douce tranquillité du soir s'est installée. Erreur fatale ! Hé oui, armée de ma carte j'en finis par oublier que nous sommes after "you-know-who" et que nous abordons une zone, certes appelée bluewater highway, mais définitivement en zone méga inondable et près de Mud Island !
Donc youpi sans prévenir ni rien ben PAF il n'y a plus de route. Sur quelques miles c'est l'alternance entre route et bas-côté car la route s'est affaissée et des trous de 3-4 m de diamètre ses sont formés. Mais cela reste balisé. Mais là ben plus rien sinon un grand trou béant au moins 3 fois plus grand que la voiture (qui a des freins impressionnants soit dit en passant) et rempli de cette bonne eau salée. Que faire ? Pas de souci, roulons sur la plage (HA) ! Ne suivant que mon courage je suis donc les traces de prédécesseurs (que je suppose être équipés de pick-up ou de truck vu la taille des traces). Trouillomètre au taquet de rester ensablée avec ma superbe japonaise, mon portable qui ne capte pas et aucun pékin en vu...
Mais les japs en ont sous le capot et la tenue de route de ces bestioles mérite des louanges car après 4-5 dunes franchies et des ornières plus grandes que le dressing de Carrie Bradshaw évitées, le tout dans un silence de mort, la plage avec son sable dur est enfin atteinte. A partir de là c'est Malibu style sur environ 4 miles. Le retour sur une terre ferme se fait en relative douceur mais la route ne réapparaît que 2 miles avant la grosse highway qui entre dans Freeport et ramène vers Houston. Donc au total ce sont presque 10 miles de route évaporées et accessibles avec des engins "adéquats".
Ma fidèle monture, avant le drame
Après OUF ! de nouveau du bitume, de la pollution, du bruit, des fasts-food, des feux rouges... On ses sent tout de suite mieux !??! On longe même des usines de raffinage, nous sommes donc toujours au Texas.
Voilà le premier roadtrip texan avec des vraies rencontres et une bonne dose d'humilité.
En direct de Linkwood Dr
Heidi@Houston